Lors du fameux classement de 1855 le Château d’Yquem fut le seul premier cru exceptionnel.

Aussi lorsqu’au décès de son oncle le marquis Bertrand de Lur Saluces et suivant sa volonté exprimée dès 1966 Alexandre prend la direction d’Yquem il se remémore la maxime de La Rochefoucauld « un grand nom abaisse celui qui ne sait pas le soutenir » et met tout en œuvre pour qu’Yquem demeure exceptionnel et que le nom des Lur Saluces lui reste associé comme il le fût depuis le mariage en 1785 de Françoise Joséphine de Sauvage d’Yquem avec Louis Amédée de Lur-Saluces.

Nous connaissons tous les millésimes difficiles de ses débuts et la gloire des millésimes des années 80 et 90, les investissements importants comme le nouveau chai à barriques, la constitution d’une équipe technique de grande qualité et la fidélisation d’une troupe de vendangeurs et vendangeuses experte en tries successives.

J’ai eu la chance de partager certains de ses nombreux voyages de promotion et d’y rencontrer des passionnés qui avaient pour Yquem une véritable dévotion.

La prospérité retrouvée s’est hélas retournée contre celui qui l’avait reconstruite en poussant certains membres de la famille à provoquer la vente du domaine. Ce fut un déchirement pour Alexandre qui avait consacré 35 ans de sa vie à Yquem . Il réagit avec un courage et un dynamisme qui force l’admiration.

 Alors que les vins de sauternes et Barsac s’enfonçaient dans une désaffection croissante pour les liquoreux il reprend le château de Fargues cette forteresse de l’époque du pape Clément V, premier pape d’Avignon. On retrouve les ancêtres d’Alexandre à Fargues à partir de 1435 avec Gaston de Foix, Isabeau de Montferrand, Pierre de Lur, Catherine Charlotte de Saluces enfin Honoré de Lur-Saluces en 1594.

Si l’histoire de Fargues était glorieuse la forteresse était en ruine et les terres consacrées à l’agriculture plus qu’à la viticulture. En 18 ans de travail et avec l’aide de son fils Philippe Alexandre a fait de Fargues une superbe propriété produisant un vin de Sauternes exemplaire.

L’Académie Internationale du Vin n’est pas près d’oublier la chaleureuse réception qu’Alexandre et Philippe nous ont réservé lors du voyage bordelais de juin 2021. Notre membre fondateur nous a montré combien l’AIV comptait pour lui, combien il partageait ce souci du vin noble qu’il ne pouvait pas séparer de la noblesse de sa famille.

Je suis honoré de pouvoir rendre ici hommage à cet ami précieux.

30 novembre 2023

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Appel 2025

APPEL DE L’ACADEMIE INTERNATIONALE DU VIN AUX CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT 
PRESENTS A NEW YORK POUR L’ASSEMBLEE GENERALE DU 80E ANNIVERSAIRE DE L’ONU

Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement, 
 
Comment prévenir et maîtriser les maladies non transmissibles sans pour autant renier le fondement de nos 
cultures, sans effacer ce qui fait vivre nos civilisations ? Voilà l’équilibre que vous devrez trouver le 25 septembre 
prochain, lors de la 4ᵉ réunion de haut niveau des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des maladies non 
transmissibles et la promotion de la santé mentale et du bien-être. 
Le vin est au cœur de cette interrogation. Trop souvent, on le réduit à une molécule d’alcool. Trop sommairement, 
on l’accuse d’être une drogue. Mais trop rarement, on pense à ce qu’il incarne. Issus de vingt pays différents, les 
membres de l’Académie Internationale du Vin souhaitent vous mettre en garde contre le danger de réduire le vin 
à un risque sanitaire, et d’oublier ainsi sa dimension culturelle, sociale et humaine. Voici ce qui est en jeu…

Téléchargez l’Appel 2025 complet ci-dessous: